Philosophie de Colouma



Le constat

La démarche de Colouma repose sur le constat quotidien de l’état de notre environnement et l’équilibre des droits. De manière redondante, les média nous informent d’un malaise universel dans le monde qui nous entoure. Qu’elles soient économiques, sociales ou environnementales, les réponses tardent à venir, pendant que s’étouffent davantage chaque jour les appels de détresse pourtant visibles, sous le poids des habitudes destructrices.

La fameuse lettre de Stéphane Hessel a eu un écho retentissant en France et ailleurs. « Indignez-vous !»

Le premier article de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme énonce le principe d’égalité selon lequel « Les hommes naissent et demeurent libres et égaux en droits. Les distinctions sociales ne peuvent être fondées que sur l’utilité commune. »  Mais quelle gloire pouvons-nous tirer de nos observations personnelles dans l’esprit de cette phrase ? Un sentiment de bonheur en croisant le mendiant dans la rue ? Un sentiment de réussite face aux images insupportables des enfants victimes des guerres et des folies meurtrières ?

Ces disparités sont inacceptables, d’autant plus qu’elles sont basées sur une inégalité en liberté et en droits,  justement ! Pensez-vous que la malnutrition soit un régime volontaire dans la corne de l’Afrique, pendant que nous goinfrons nos poubelles de déchets alimentaires ? Avons-nous à l'esprit chaque jour que le manque d’eau tue régulièrement des milliers d'enfants dans le monde, alors que nous en gaspillons tant chaque jour ?

Ces inégalités sont inacceptables.

C'est pourquoi, j'ai décidé de ne plus fermer les yeux et d'agir comme le fabuleux colibri amérindien.

Quelle chance pour nous d’être nés ici ! L’éducation nous rend tellement forts. C’est notre école qui nous forme à la vie et qui nous prépare aux différents métiers de notre société. Notre confort quotidien dépend directement de l’école.

Dans les pays défavorisés, elle est également une pierre essentielle au développement. Elle a un impact direct sur la santé des communautés. Elle permet d’améliorer la participation démocratique, de lutter contre les discriminations et d’améliorer la croissance.

Mais ce n’est pas tout, car à l'enseignement de base se greffe de plus en plus de loisirs. Dans le contexte social mondial, certains ont la chance de pratiquer du sport, de la musique, ou l’art en général, sans oublier tous les jeux électroniques. Pendant qu’une masse impressionnante d’êtres vivants lutte pour sa survie, une poignée d’heureux élus s’amuse allègrement. Et j'ai la chance de pouvoir m'amuser, justement, m'exprimer par quelques réalisations artistiques, notamment grâce à l’enseignement d’écoles spécialisées.

Aussi, ne pourrais-je pas apporter ma goutte d'eau en pratiquant mes disciplines pour les plus démunis  ?

Mais comment soutenir et aider financièrement les populations défavorisées ? Comment réagir quand le quotidien demeure une priorité pour soi-même et ses proches ? Les salaires occidentaux moyens sont en perte de vitesse face à l'inflation, alors comment imaginer soutenir financièrement d’autres personnes ?

En utilisant mon savoir-faire artistique !

J'ai appris la musique, alors pourquoi ne pas métamorphoser une valse de Chopin en denrée sonnante et trébuchante pour les plus démunis ?
J'ai appris à peindre, alors pourquoi ne pas vendre une toile pour l’urgence de la situation ?

Concrètement, ma démarche, celle de Colouma, consiste à reverser la moitié de mes ventes à divers organismes d’aide communautaire (parrainage d’enfants, éducation, action contre la faim, vaccination…), la seconde moitié servant à financer le support de production (matériel de peinture, par exemple) et à payer les impôts sur les ventes.

L'acquéreur achète une oeuvre à double vocation : esthétique et humanitaire. Pour le prix de l'oeuvre, il agit pour la planète.

Il en est de même pour toute prestation musicale (piano, orgue) ou conférence.

Le Principe

Les artistes volontaires s’expriment selon leurs habitudes, sous forme de concert, de peinture, d’exposition, d’artisanat, d’ouvrage littéraire… et versent leurs bénéfices aux plus démunis.

Pourquoi ?

Face à la diminution du pouvoir d’achat, aux dérèglements climatiques dont l’humanité est largement responsable, les dons pécuniaires envers les défavorisés, sont de plus en plus légers et demeurent insuffisants.

Comment ?

Un symbole d’action de partage, dans votre salon, par exemple, si vous achetez un tableau signé par un artiste qui ajoute « pour Colouma ». Vous savez alors que les bénéfices de l’œuvre sont utilisés à bon escient. De même, lorsque vous assistez à un concert Colouma, le prix de votre place est reversé à une action humanitaire, par exemple.

A qui ?

L’artiste choisit l’association ou l’action qu’il souhaite soutenir. Selon la somme recueillie, il peut parrainer un enfant à vie (environ 2000 euros), soit acheter un kit d’accouchement pour les femmes du Sri Lanka (5 euros). La gamme est hélas très vaste et variée.

Quand ?

L’action Colouma évolue en continue. Elle n’est pas un concert humanitaire exceptionnel pour telle ou telle urgence. Elle conçoit l’art comme l’écrivait Dostoïevsky : « La beauté sauvera le monde… et l’art en est un instrument ». Chaque manifestation culturelle, quelle qu’elle soit, œuvre dans l’esprit de partage, à tout moment de l’année.

Objectif

Le colibri amérindien, tout seul, a peu de chance de sauver sa forêt envahie par les flammes. Mais à plusieurs, il peut espérer créer un brouillard qui étouffera peu à peu l’incendie.
En France et ailleurs, les artistes sont pléthore. Si chacun adhère au mouvement, de nouveaux sourires se redessineront sur de nombreux visages.

Un label

Le public est averti de la démarche grâce au nom, au label Colouma. Il sait que les bénéfices du tableau qu’il acquerra ou le don qu’il mettra dans le panier lors d’un concert, seront reversés à une ou plusieurs associations caritatives du choix de l’artiste.

Qui fait ?

Un artiste qui se rend compte que ses talents et ses dons sont un cadeau et un plaisir, pourquoi voudrait-il en plus s’enrichir ?  

J'en appelle enfin aux artistes qui seraient dans le même état d'esprit à me rejoindre dans cette action. Ensemble, on est plus forts.

Je vous remercie d'avance pour le temps que vous avez consacré à la visite du site et à la lecture de mon action.

Nicolas Husser